Les deux légendes fondatrices de la Cité :

il y a celle des Grecs qui attribuaient la fondation de Rome à un descendant d’Enée et des Troyens rescapés de la guerre de Troie.

et celles d’anciens récits romains qui évoquaient Latinius, roi des Latins et beau-père d’Enée, comme étant le fondateur de la Cité au 8èm siècle avant notre ère. Le plus célèbre de ces récits étant l’œuvre de Tite-Live.

Les jumeaux les plus célèbres de l’Histoire….

Romulus et Remus jouent devant une grotte qui fait directement référence à la découverte en 2007 par des archéologues italiens, des grottes sacrées sur le mont Palatin. C’est le point central de mon tableau. Près des jumeaux, la Louve permet de les identifier clairement.

Unanimité sur l’ascendance des jumeaux : Énée, un lointain parent

Pour le représenter dans mon tableau, j’ai emprunté à l’œuvre de Carle van Loo le trio Anchise- Enée -Ascagne lors de leur fuite de la ville de Troie en feu.

Vénus et Mars, aussi dans l’arbre généalogique

L’évocation d’Enée n’allait pas sans celle de Vénus, sa mère, que j’ai empruntée à Sandro Botticelli.

Le dieu Mars, également parent des jumeaux, est présent dans mon tableau ; ce personnage est tiré d’une œuvre de Pierre Paul Rubens.

Les parents adoptifs des jumeaux

J’ai imaginé les parents adoptifs des jumeaux dans les fonctions que leur attribuent les légendes. Pour leur représentation respective, j’ai puisé dans l’œuvre de Luca Signorelli pour le berger Faustulus, et dans celle d’Edouard Manet pour son épouse.

Les mythes fondateurs de la Cité

L'Enlèvement des Sabines

Pour ce qui est des évènements majeurs, j’ai cité l’œuvre de Nicolas Poussin qui retrace l’enlèvement des Sabines.

Le Serment des Horaces

C’est enfin dans l’œuvre de Jacques Louis David que j’ai puisé la représentation du serment des Horaces à leur père d’aller se battre jusqu’à la mort contre les Curiaces pour défendre Rome. Dans mon tableau, ils prêtent un serment symbolique et atemporel sur le buste de l’empereur Jules César, qui vécut au 1er siècle avant notre ère, donc environ six siècles après la guerre entre Rome et Albe.

 

Conclusion....

La forme « narrative » de mon tableau relève de notre conception judéo-chrétienne du temps qui, par l’histoire du Christ, se déroule avec un début et une fin…

Celle ci s’oppose à la notion extrême orientale du temps qui est basée sur le cycle, celui de la nature, que j’évoque ici en inscrivant les jumeaux dans un cercle.

 

Dans la légende, Remus est tué pour avoir franchi le sillon sacré ; cet acte revêt une symbolique double : d’une part, il fait référence à l’adage romain « insociabile regnum » du pouvoir qui ne se partage pas. D’autre part, il évoque la défense de son territoire par l’homme et, par voie de conséquence, l’intégration ou non de l’étranger.